Interview radio

Le Crock Show du 18/12/24 avec Anne-Marie Sueur

Interview Crock Show du 18/12/24 avec Anne-Marie Sueur

Transcription

[00:00:00]Jean-Michel: Voilà c'était cinérama. Rendez vous avec le cinéma mercredi prochain à 17 h pour l'instant. Eh bien, c'est Guy Carlier qui est avec moi comme chaque mercredi pour habituellement parler culture aujourd'hui. Non, nous n'allons pas parler de culture, quoique mais nous allons parler. Peut être une problématique extrêmement importante les abeilles avec Anne-Marie sueur qui s'appelle l'abeille viennoise, qui est notre invité.

Bonjour, je la salue. Bonjour,

[00:00:28]Anne-Marie: bonsoir.

[00:00:29]Jean-Michel: Merci d'avoir accepté l'invitation guy. Je te laisse avec notre invité.

[00:00:32]Guy: Salut Jean-Michel. Bonsoir Anne-Marie Sueur, fondatrice effectivement de l'Abeille Viennoise. Donc c'est Anne-Marie et Ludovic deux amoureux de la nature et qui ont décidé de redonner une place aux abeilles dans l'environnement quotidien.

C'est une prise de conscience et un constat autour des abeilles qui ont déclenché votre aventure apicole. Je crois que c'est bien comme ça qu'on dit tout à fait qui a commencé à vienne avec quelques ruches. C'est d'abord un vrai plaisir que cela avant que ça devienne un métier.

[00:00:57]Anne-Marie: Oui? Oui, oui, un vrai plaisir au départ.

Qui sait qui sait qui a démarré par un parrainage tout simplement de ruches. On a eu l'occasion de parrainer une ruche. Et puis à partir de là, on s'est posé vraiment tout un tas de questions sur le fonctionnement des abeilles. On a eu quelques ruches par plaisir chez mes parents, on s'est installé et puis petit à petit, on s'est formé, on a développé et pire.

[00:01:24]Guy: Oui. Donc, dès la petite enfance déjà, il y avait, il y avait des choses qui volaient autour de vous,

[00:01:29]Anne-Marie: assez plutôt à la petite enfance. On avait déjà une sensibilisation, mais on y faisait moins attention, mais c'est à l'âge adulte, non, non, non.

[00:01:37]Guy: Alors préserver les abeilles, l'environnement, c'est bien le sujet que nous allons évoquer ensemble.

Mais avant cela, voici le premier titre qui nous interpelle sur ce qui est ce qu'il en est des valeurs de la nature avec son champ de la terre. C'est Michael Jackson.

[Michael Jackson - Earth Song]

Son de Michael Jackson, le premier choix de notre invité Anne-Marie sueur, fondatrice de l'abeille viennoise comment fait on pour commencer une telle entreprise Marie? On achète des reines, on échange avec d'autres collègues, on se forme comment on fait?

[00:05:50]Anne-Marie: Alors tout à fait. On commence par par la base, c'est à dire une formation qui est distribuée par...

On peut se rapprocher des associations d'apiculteurs éventuellement qui peuvent proposer ce genre de formation. Il y a des formations plus élaborées au sein des écoles agricoles. Et puis, sinon après, il faut un bout de terrain, déjà un petit bout de terrain, et puis acheter la ruche, le matériel et puis se lancer progressivement.

[00:06:20]Guy: Se lancer y croire fort.

[00:06:21]Anne-Marie: Et croire, surtout parce qu'en fait, c'est ça.

[00:06:26]Guy: C'est pas si facile. Alors vous parliez de terrain. Je rajouterai volontiers puisqu'on parle de miel urbain, si j'ai bien, si j'ai bien un petit peu survolé tout, tout ce que vous faites, on va en parler plus en détail, mais on parle de miel urbain, donc il faut aussi des toits pour une telle entreprise.

[00:06:40]Anne-Marie: Alors des toitures et des terrains. On peut aussi se rapprocher des municipalités. Je ne sais pas si on peut en parler, mais en fait, par exemple, sur Vienne, il y a un accent qui est mis sur l'apiculture et on peut louer des parcelles de terrain municipales. C'est notre cas, en fait actuellement, parce qu'on n'est pas tous justement, on n'est pas tous propriétaires d'un terrain.

Donc...

[00:07:05]Guy: C'est de la location.

[00:07:06]Anne-Marie: C'est la location voilà et qui peut se faire qui est mise à disposition des apiculteurs. Voilà. Et puis pour les toitures, effectivement, il faut, dans notre cas, on a pris attache auprès d'un bailleur qui nous prête ces toitures.

[00:07:22]Guy: Et c'est des toitures situées en pleine ville?

[00:07:24]Anne-Marie: Oui en pleine ville, il faut que la condition c'est quand même que ce soit un toit plat.

Voilà, et puis à distance quand même des fenêtres. Fin. Il faut quand même qu'il y ait une certaine distance pour pas gêner.

[00:07:39]Guy: Tout est réalisé à la main chez vous de la récolte à la mise en pot si je ne dis pas de bêtises, quelles sont les étapes jusqu'à notre cuillère en bois? Alors je dis bien en bois, surtout pas un métal pour le miel.

Comment on fait finalement ? Quelles sont les étapes jusqu'au pot?

[00:07:54]Anne-Marie: Alors dans notre cas, en fait, on fait tout en nomade. On a un chapiteau qu'on monte spécialement auprès des abeilles. On procède à l'extraction manuelle parce qu'en fait tout, tout, tout est fait manuellement, il n'y a pas d'électricité, donc on travaille sur place au plus proche des abeilles après on leur redonne...

Le surplus de miel sera redistribué aux abeilles. Que vous dire d'autres...

[00:08:20]Guy: Pour l'hiver ou elles s'en nourrissent ?

[00:08:22]Anne-Marie: Elles s'en nourrissent. Oui, voilà. Et donc sinon, la mise en peau, c'est le même principe. Au labo, on met en peau à la louche, on pèse et puis voilà.

[00:08:36]Guy: Alors effectivement, tout est manuel, mais vous parlez d'électricité.

C'est à dire qu'il existe des comment on dit ?

[00:08:41]Anne-Marie: Des extracteurs électriques ou des ruchers ?

[00:08:43]Guy: Oui c'est ça.

[00:08:43]Anne-Marie: Oui oui, en fait nous on procède différemment parce qu'on a un petit rucher comme je vous ai expliqué, on est une petite structure. Donc, en fait, on peut se permettre de faire à l'unité, enfin, progressivement les pots, l'extraction tout ça. Donc, en fait, effectivement.

On n'a pas besoin d'un extracteur avec 12 cadres qu'on mettra à l'intérieur. Nous, mon mari, fait son extraction au coup par coup et...

[00:09:08]Guy: Et l'extraction, c'est de prendre le miel dans les alvéoles. C'est bien ça ?

[00:09:12]Anne-Marie: Alors on retire les cadres, on désopercule en termes on coupe les premières opercules du cadre de cire.

On met les cadres dans l'extraire. C'est comme un système de centrifugeuse.

[00:09:28]Guy: D'accord.

[00:09:28]Anne-Marie: Voilà, on extrait, on récolte, on met dans des fûts, on laisse maturer. Voilà.

[00:09:35]Guy: Alors on parle d'alvéoles et un petit peu technique, les ruches. Il y a aussi des essais de pièges pour les ennemis. Alors on va en parler vraiment en détail des ennemis, des abeilles tout à l'heure.

Mais il y a quand même beaucoup de travail pour réussir à créer un environnement propice. Il y a la fabrication des abreuvoirs, moi j'ai découvert ça, parcequ'il faut parce qu'il faut bien qu'elles boivent. Effectivement, il y a les végétaux enfin il y a tout un tas de choses. Et j'ai vu, vous aviez des inspirations venant du Kenya pour les ruches que vous fabriquez.

Est ce que vous pouvez nous en parler.

[00:10:03]Anne-Marie: Oui, alors mon mari est très bricoleur. Donc, en fait, si s'est lancé dans l'élaboration de plans de ruches kenyanne. Donc, en fait, c'est des ruches qui ont un format particulier mais qui ne servent pas à la production. En fait, vous n'allez pas produire beaucoup de miel.

Si vous avez un kilo maximum, ce sera, ce sera déjà bien, mais c'est vraiment, ça respecte l'habitat naturel des abeilles. Donc c'est des barrettes sur lesquelles on met un petit peu de cire et elles construisent complètement en forme de triangle. À l'intérieur.

[00:10:30]Guy: Il y a moins de productivité qu'une ruche traditionnelle ou

[00:10:33]Anne-Marie: oui, complètement.

Ce n'est pas une ruche de production.

[00:10:36]Guy: Alors l'idée, c'est quoi, c'est de rester dans des choses un peu ancestrales ou...

[00:10:41]Anne-Marie: En fait l'idée, oui, c'est de respecter un peu l'univers des abeilles. On fait ça aussi parce qu'on aime les abeilles. Donc, en fait, il y a la production d'une part, qui est une chose importante.

Sans laquelle on n'existerait peut être pas non plus, mais il y a aussi l'habitat naturel des abeilles. Donc on essaye de garder justement sur notre rucher des des structures comme ça.

[00:11:01]Guy: Et vous avez combien de ruches aujourd'hui.

[00:11:03]Anne-Marie: Aujourd'hui, il nous en reste moins d'une quinzaine.

[00:11:07]Guy: On va, on va en parler.

Alors cette quinzaine de ruches qui restent ceci peut vous permettre. Alors c'est des questions un peu qui vous semble étranges, mais on est un peu ignares ça vous permet de faire une récolte. Alors c'est quoi la mesure c'est le kilo. C'est...

[00:11:25]Anne-Marie: Oui alors souvent, c'est au kilo, à savoir qu'une ruche peut en fonction de la saison.

Mais il y a tellement d'as. On en reparle peut être un peu plus tard, mais entre 10 20 kilos

[00:11:35]Guy: par ruche.

[00:11:36]Anne-Marie: Oui quand elle veulent bien.

[00:11:38]Guy: Donc à l'année en quelque sorte, c'est bien ça.

[00:11:40]Anne-Marie: Oui. Hum non, par récolte

[00:11:42]Guy: par récolte,

[00:11:43]Anne-Marie: en fait, en fait, par saison, vous avez pour faire normalement si tout va bien, en fait une récolte à peu près au printemps et puis une autre en été.

[00:11:52]Guy: Il y a beaucoup d'entreprises autour de la préservation des abeilles en France. D'après vous,

[00:11:57]Anne-Marie: des entreprises apicoles. Oui, oui, oui. On doit avoir, je dirais que dans l'Isère, on doit être à peu près 1000 apiculteurs.

[00:12:05]Guy: Ah tout de même. Avec des tailles variables. Il y a des,

[00:12:08]Anne-Marie: je pense, oui,

[00:12:09]Guy: il y a des grosses boutiques, si j'ose dire, qui s'occupent de ça aussi en dehors de la préoccupation de la production, évidemment pour la rentabilité, mais avec un vrai intérêt de protection,

[00:12:19]Anne-Marie: je pense que tous les apiculteurs ont cet intérêt de protection.

[00:12:24]Guy: Et une grosse, une grosse entreprise autour de ça. C'est quoi? C'est combien de kilos ou de personnes par rapport à vous,

[00:12:30]Anne-Marie: mais c'est 10 fois plus parce qu'en fait un gros producteur, c'est 150 300 ruches, à savoir que nous, au meilleur de notre forme, on est à 30, 35 ruches. Voilà.

[00:12:42]Guy: Oui, ça donne une idée un petit peu quand même du paysage qui est quand même relativement important, mine de rien, il y quand quand même beaucoup de gens qui s'y intéressent.

Alors on parlait de, on va parler encore de nos amis les abeilles. Elle traverse effectivement depuis quelques années, une période très, très critique. On parle de choses assez graves. Bref, ce n'est pas toujours facile de tourner un peu autour des ruches. Il y a les conditions météorologiques. Il y a même des vols.

On a vu ça à la télé et vous pouvez perdre l'ensemble de votre colonies très, très vite. Il y a un autre danger et c'est un envahisseur tueur. Je pense que le mot est bien choisi lorsque nous parlons du frelons asiatique. Et c'est quelque chose d'important. Vous m'avez juste donné un chiffre sur un nid de frelons.

Il y a environ 2000 à 3000 individus à terme, dont un quart sont des fondatrices. Ceci m'amène à vous évoquer le mois de novembre. Est ce que vous vous pouvez nous parler de ce mois de novembre où vous avez marché sur les frelons.

[00:13:36]Anne-Marie: Oui, le mois de novembre, c'est en fait, c'est le moment ou les les fondatrices ont allé s'enterrer, vont chercher des abris et à ce moment là, en fait, ils vont faire des réserves de nourriture.

Donc ils vont attaquer les ruches. Et là, effectivement, sur notre rucher, on a eu vraiment des attaques massives. Donc on a piégé l'année dernière, piégé l'année d'avant. Mais autant cette année, on sentait bien la pression quand même.

[00:14:02]Guy: Vous avez perdu beaucoup de production.

[00:14:05]Anne-Marie: On a perdu tous les ans enfin sur ces deux années qui viennent de passer à chaque fois, on perd un tiers de notre cheptel.

[00:14:13]Guy: Principalement à cause des frelons asiatiques,

[00:14:14]Anne-Marie: principalement il y a d'autres, il y a d'autres d'autres problèmes. Il y a le varois notamment qui fait aussi des siennes, mais en fait, principalement ce qu'on a constaté nous, c'était vraiment frelon asiatique.

[00:14:26]Guy: Alors vous parliez des collectivités tout à l'heure est ce que vous pensez que les collectivités ou alors un peu plus haut, on va dire, prennent tout ça vraiment au sérieux.

[00:14:35]Anne-Marie: Alors oui, je pense, je pense, mais je pense qu'un peu plus. Au delà des collectivités, effectivement, pourrait peut être envisager. Je sais que des nids sont détruits que en fait, il y a un plan qui est mis en place. Ce n'est pas le problème. Des gens sont suffisamment sensibilisés, mais maintenant il faudrait agir et agir.

Pour moi, ce serait donner des moyens physiques, par exemple une distribution de pièges à la population ou au même titre qu'on peut distribuer d'autres d'autres choses. En fait.

[00:15:08]Guy: Vous pensez que même un particulier un peu motivé peut faire un petit geste, comme, comme on dit, pour lutter contre, ce frelon

[00:15:16]Anne-Marie: ah, mais ce n'est pas un petit geste, c'est à dire qu'un particulier qui mettrait un piège anti frelon asiatique.

Enfin, un piège sélectif, de préférence sur son balcon qui qui pourrait attraper une ou deux fondatrices. Ça fait quand même une fondatrice potentielle. C'est cinq nids possible suite à cette fin. Par cet individu, en fait,

[00:15:36]Guy: les cinq nids avec deux ou trois milles personnes. Enfin, un personnage tueur. Il y a les pièges, on vient d'en parler, mais il y a aussi d'autres moyens effectivement plus professionnels, ça peut parler, on peut parler polémique ou pas, mais il y a les biocides, les fameux biocides, et c'est quelque chose d'un peu plus professionnel.

C'est cas de le dire. Vous en utilisez aussi une formation particulière pour ça.

[00:16:00]Anne-Marie: Il y a une formation tout à fait particulière et qui est réglementée. En fait, vous pouvez pas acheter les produits sans autorisation et sans formation adéquate. Donc, pour notre part, mon mari est formé, mais c'est vrai que.

On utilise avec parcimonie.

[00:16:17]Guy: On va écouter le deuxième titre que vous avez choisi. C'est tout simplement, il faudra leur dire on va parler transmission avec Francis cabrel après

[Francis Cabrel - Il faudra leur dire]

[00:19:58]Jean-Michel: Une fois n'est pas coutume, c'était Francis cabrel sur Crock Radio. Le choix de notre invité aujourd'hui Anne-Marie Sueur membre de l'association L'Abeille Viennoise guy. Avant de te rendre la parole moi, j'avais juste une petite question pour le coup, mais alors pas très loin d'ici. On le voit même de nos fenêtres ici.

Sur le toit de l'office de tourisme il y a quelques années, il y a des ruches qui ont été mises en place. Alors moi, je trouve ça très bien, mais quelle est l'utilité et l'intérêt, ce que vous le savez, pourquoi elles ont été mises en place sur le toit de l'office de tourisme?

[00:20:29]Anne-Marie: Ah, mais je crois qu'elles y sont encore

[00:20:31]Jean-Michel: elles y sont encore ?

[00:20:32]Anne-Marie: C'est l'association des apiculteurs viennois qui sont qui en a à la charge et en fait l'intérêt, c'est de faire entrer la biodiversité en ville. Très certainement avec le même intérêt que le nôtre.

[00:20:43]Jean-Michel: D'accord. Oui, il n'y avait pas de but particulier ou

[00:20:47]Anne-Marie: à ma connaissance,

[00:20:49]Jean-Michel: mais c'est une bonne chose.

[00:20:50]Anne-Marie: Ah, ben, oui, oui, tout à fait de toute façon il n'y aura jamais assez d'abeilles

[00:20:54]Jean-Michel: Oui !

[00:20:54]Guy: Nous sommes d'accord, Guy. Alors il y avait une liaison facile à faire avec le titre de Francis Cabrel. "Il faudra leur dire" merci Anne-Marie pour ça, pour parler de transmission qui paraît essentielle sur ces sujets et là dessus.

Vous n'êtes pas en reste non plus parce que vous tenez des ateliers de sensibilisation et des visites du rucher. Et ça dès le plus jeune âge.

[00:21:14]Anne-Marie: Oui, oui, ils sont accessibles. On les a mis à partir de six ans, mais en fait, les enfants peuvent venir avec les parents et découvrir sur notre rucher en fait, comment se passe notre notre activité à cette occasion si le temps le permet et si tout toutes les conditions sont requises, on peut leur leur permettre d'ouvrir une ruche avec nous et de s'approcher au plus près des abeilles. Et voilà. Et puis de les sensibiliser par la peinture, les sensibilisés par fabrication de bougies ou des choses sur place.

[00:21:46]Guy: Peinture, c'est peindre des ruches ou ce genre tout à fait

[00:21:48]Anne-Marie: peindre des ruches.

[00:21:50]Guy: Ça fait quelques années que vous faites ça déjà.

[00:21:51]Anne-Marie: Ça fait deux ans qu'on fait ça. Oui, parce que c'était un projet qui nous tenez à cœur. Et puis on a des des personnes sur Vienne qui ont bien voulu participer à ce projet. On a des artistes.

[00:22:04]Guy: Oui, puis c'est essentiel que les plus petits prennent conscience déjà de ces animaux là, mais aussi de ces insectes, oui, les insectes.

Oui, c'est ça. Mais surtout s'en imprègne en disant que c'est important, il faut les préserver, etc.

[00:22:17]Anne-Marie: C'est ça et leur rendre accessible, c'est leur permettre de s'en imprégner très certainement. Et de toute façon, plus plus on en parle librement avec eux et qu'on leur leur donne cette opportunité de s'en approcher.

Plus après, il les voit autrement. Il y a un petit garçon, une fois qui m'a dit, mais comment elle voit à l'intérieur, puisqu'il fait tout noir dans la ruche. Alors là, je lui ai expliquer qu'il avait des moyens de communication, notamment par la vibration. Et puis on on a dévié un petit peu sur. Sur la vie des abeilles.

[00:22:43]Guy: Oui, je crois qu'elles sont quand même très sensibles. Il y a plus de cinq sens me semble t-il,

[00:22:48]Anne-Marie: oui, cinq sens réunis.

[00:22:50]Guy: Un de vos projets met en lumière aussi un vrai besoin pour renouveler ce rucher. Donc à Vienne et le sauver, c'est la miellerie de L'Abeille Viennoise 18 rue Testé du Bailler et vous souhaitez peut être passer un message déjà de soutien puisque vous souhaitez également vous vous montez quelque chose à Bourg-en-Bresse , je crois.

[00:23:10]Anne-Marie: Oui alors à Bourg-en-Bresse on a à notre disponibilité, une pépinière. Sur laquelle on peut installer nos ruches et on travaille donc en collaboration avec, je peux peut être citer le nom, les Pépinières Mainaud qui sont à Certines à côté de Bourg-en-Bresse.

[00:23:26]Guy: Et donc cette miellerie de L'Abeille Viennoise rue Testé du Bailler.

C'est quelque chose de récent qui va se développer ? Il va y avoir des activités ?

[00:23:35]Anne-Marie: Alors en fait, ça va être un labo avec un point de vente. Effectivement, et ça fait deux ans qu'on était sur le projet et on est, on est soutenu par Advivo. Qui nous a mis les locaux aux normes. Donc c'est pour ça que ça prend un peu de temps aussi.

Voilà, c'est pas simple et on devrait pouvoir ouvrir début janvier.

[00:23:53]Guy: Donc, début janvier, une date à retenir. On peut voir un petit peu toutes ces informations sur un site internet

[00:23:58]Anne-Marie: sur le site internet un petit peu, mais principalement, je suis beaucoup plus active sur Instagram,

[00:24:04]Guy: sur Instagram.

[00:24:05]Anne-Marie: Voilà

[00:24:06]Guy: donc avec des photos carrées.

[00:24:07]Anne-Marie: Des photos haha,

[00:24:09]Guy: si j'avais un bon titre de roman à soumettre et si on en a le temps? Oui, on en a le temps aujourd'hui. C'est exceptionnel. Ça serait L'enfumoir. Pourquoi enfumoir? Parce que pour un parfait profane comme moi et puis peut être pour d'autres, on pense plein de choses. On entend, c'est l'odeur.

On entend ça les endort, on entend, on entend c'est dans leurs gènes. Mais en fait, c'est juste l'assurance vie de l'apiculteur.

[00:24:30]Anne-Marie: Alors moi, j'aime bien appeler ça l'assurance vie de l'apiculteur parce que quand on a reçu une notre formation, c'est ce qu'on nous a expliqué. On nous a dit en fait, on ne rentre pas sur un rucher sans enfumoir.

Et en fait, ce qui se produit, c'est qu'on on masque les phéromones de la reine quand on utilise enfumoir, parce que c'est elle qui va donner l'alerte. S'il y a un danger ou quoi que ce soit, et vous n'êtes pas en vous, êtes en risque à ce moment là que toute la colonie sorte. Et puis vous attaque. En fait.

[00:24:56]Guy: Donc c'est bien l'endormissement entre guillemets des...

[00:24:59]Anne-Marie: non, non, non, juste les phéromones voilà juste, en fait, c'est olfactif.

[00:25:05]Guy: Donc qu'est ce qu'il y a dans cet enfumoiren vérité ?

[00:25:08]Anne-Marie: Oh bah juste un peu de paille, un peu de copeaux. Et voilà quelque chose de très naturel.

[00:25:14]Guy: Et c'est cette fumée qui permet de d'approcher, je crois que ça date du néolithique, quand même l'histoire,

[00:25:19]Anne-Marie: oui.

Au néolithique, on utilisait l'enfumoir, surtout pour éloigner les insectes parce que la fumée est répulsive.

[00:25:29]Guy: Et ça permettait aussi de protéger les cueilleurs. Oui, les chasseur cueilleurs. Je vais, on va, on va terminer cette émission. On va passer bien sûr votre dernier titre.

Et puis là, ça va mettre un petit peu ces titre fort bien choisi. Ça met en avant un petit peu la fragilité de tout ça, pas que des abeilles, malheureusement. Donc c'est le titre de Sting qui s'appelle "Fragile", qui correspond parfaitement à la tension qu'il y a sur les abeilles. Mais je voulais finir avec vous avec un petit quizz.

Que je que je fais habituellement à mes invités. Donc l'idée, c'est de répondre carrément cash rapidement à deux possibilités. Et on va commencer doucement. Vous êtes plutôt pétanque ou formule un

[00:26:08]Anne-Marie: pétanque,

[00:26:10]Guy: évolution ou révolution

[00:26:12]Anne-Marie: révolution.

[00:26:13]Guy: Et dans le même ordre d'idées, utopistes ou réalistes,

[00:26:17]Anne-Marie: réalistes,

[00:26:18]Guy: réalistes, ont fait un lien direct avec ce que vous faites sur le terme réaliste.

[00:26:23]Anne-Marie: C'est à dire

[00:26:23]Guy: bien sur croire effectivement qu'on va réussir à inverser un petit peu la balance, à repartir sur la bonne pente avec toutes ces choses.

[00:26:31]Anne-Marie: Alors je suis réaliste, c'est vrai que les abeilles sont en déclin et que c'est vraiment un sujet qui est grave en fait finalement qui est vraiment très important, mais rester réaliste n'empêche pas de rêver et de se dire que les gens vont prendre conscience des choses et que ça peut changer.

[00:26:48]Guy: Vous vous êtes plutôt du style d'agir ou d'attendre

[00:26:52]Anne-Marie: agir.

[00:26:52]Guy: Donc jean d'arc ou astérix

[00:26:55]Anne-Marie: oh bah j'aime bien Astérix haha

[00:26:59]Guy: je propose qu'on écoute le dernier titre que vous avez choisi c'est Sting avec "Fragile". Et puis on va se quitter là dessus. Voilà la semaine prochaine, il n'y aura pas d'émission, je crois jean-michel

[00:27:10]Jean-Michel: non, ni la suivante.

[00:27:11]Guy: On va quand même essayer de fêter Noël.

[00:27:13]Jean-Michel: C'est ça.

[00:27:14]Guy: Et je crois qu'on revient le sept pour Gaël Bourgeois et on va reparler théâtre avec sa création footballistique.

[00:27:21]Jean-Michel: Absolument. Merci infiniment d'avoir été notre invité aujourd'hui. C'est toujours passionnante. Parler des abeilles. Cette émission sera rediffusée évidemment demain matin entre 9h et 10h, dans quelques minutes, le local de l'étape avec Magali qui reçoit aujourd'hui un comédien qui s'appelle Steve Brunet et qui faisait des ateliers dans les collèges, notamment le collège de Lille.

Il sera avec Magali dans quelques minutes pour le local de l'étape. Salut à tous.

[Sting - Fragile]